Pratiques alimentaires
Les pratiques alimentaires chez les primates dont l'homme se distribuent sur un continuum reliant deux grands modes de consommation mis en évidence par le psychoclinicien Rudolf Bilz103 : « le commensalisme alimentaire se caractérise par un système de prises alimentaires centré sur des repas structurés pris en commun deux à trois fois par jour, selon des formes fortement ritualisées. Il correspondrait à des biotopes dans lesquels l'aliment est rare et serait associé à des organisations sociales très codifiées, tant dans les opérations de conquête alimentaire (chasse, production agricole) que dans les préparations culinaires et de consommation... Le vagabondage alimentaire se caractérise par une prise alimentaire plus fractionnée, pouvant aussi comprendre des repas conviviaux structurés mais, et surtout, des prises alimentaires plus ou moins individualisées, tout au long de la journée. Il correspondrait, quant à lui, à des biotopes dans lesquels l'aliment est abondant et à des structures sociales plus lâches, plus détendues, laissant plus de place aux valeurs de l'individu »104.
La révolution industrielle qui s'accompagne d'un puissant mouvement d'exode rural et d'urbanisation est marquée par cinq ruptures majeures avec la période agrairenne et rurale, notamment la rupture avec le mode de consommation alimentaire : dans les sociétés occidentales, la demande alimentaire, bridée jusqu'au XIXe siècle par la rareté des ressources et l'autoconsommation, se massifie et s'uniformise dans un contexte de développement du complexe agroindustriel105. L'uniformisation des mœurs alimentaires et la mondialisation des goûts n'éliminent pas cependant tous les particularismes régionaux et nationaux. Poulain et Tibère postulent « que la mondialisation des marchés génère un triple mouvement : disparition de certains particularismes, émergence de nouvelles formes alimentaires résultant de processus de métissage et diffusion à l'échelle transculturelle de certains produits et pratiques alimentaires créant ainsi un espace alimentaire transculturel »106.
L'être humain a développé, selon les cultures, de nombreux tabous alimentaires. Pourtant, hormis des pratiques comme la coprophagie qui ont un impact direct sur la santé, aucun d'entre eux ne semble universel. Même le cannibalisme a ainsi été ritualisé dans certaines sociétés.
Les pratiques alimentaires consistent généralement à respecter un ensemble de prescriptions plus ou moins strictes, pour des motivations liées à la santé, l'esthétique ou l'éthique.
Le rapport à la pratique alimentaire comprend une part de plaisir (gourmandise…) et une part d'inquiétude ou de précaution (crainte de manquer de nourriture, peur de l'intoxication ou d'un goût déplaisant)107,108 qui combinées sont à l'origine de nombreuses formes de répertoires du mangeable/non mangeable, de recettes de cuisines, de principes diététiques109.
Quand ces pratiques deviennent pathologiques, on parle de troubles des conduites alimentaire. Ce sont par exemple l'anorexie, la boulimie ou la compulsion alimentaire. Ils peuvent être extrêmement invalidants, voire mortels.
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